Tango VIEJA RECOVA (La vieille arcade) - 1930

Beau tango poignant qui raconte, avec l'art de Cadícamo,

la décadence d'une  "reine" des nuits de cabarets, qui finit dans la mendicité.

Lindo tango desgarrador que cuenta, con el arte de Cadícamo,

la decadencia de una "reina" de las noches de cabaret, que termina mendigando.

 

Paroles (letra) de Enrique Cadícamo, musique (música) de Rodolfo Sciammarella

Interprétations recommandées

Carlos Gardel / Guitarras  https://youtu.be/v7gKCVWcPNU

Jorge Vidal / Osvaldo Pugliese https://youtu.be/ATqzC-ZQcE4

Angel Díaz / Horacio Salgán https://youtu.be/_sypBZ4Sois

 

 

La otra noche mientras iba caminando como un curda,

tranco a tranco, solo y triste, recorriendo el veredón,

sentí el filo de una pena que en el lado de la "zurda"

se empeñaba traicionera por tajear mi corazón.

Entre harapos lamentables una pobre limosnera

sollozando su desgracia a mi lado se acercó,

y al tirarle unas monedas a la vieja pordiosera

vi que el rostro avergonzado con las manos se tapó.

 

Vieja recova, rinconada de su vida,

la encontré vieja y perdida

como una muestra fatal.

La mala suerte le jugó una carta brava,

se le dio vuelta la taba, la vejez la derrotó.

¡Vieja recova, si vieras cuánto dolor!

 

Yo la he visto cuando moza ir tejiendo fantasías

con sus sueños de alto vuelo y sus noches de champán.

¡Pobrecita! quien pensara los finales de sus días

y en la trágica limosna vergonzante que hoy le dan.

Me alejé, Vieja recova, de su lado, ¡te imaginas,

amiguita de otros tiempos, qué dolor llegué a sentir!

Lo que ayer fuera grandeza hoy mostraba sólo ruinas,

y unas lágrimas porfiadas no las pude desmentir.

L'autre nuit j'déambulais, je marchais comme un pochard,

À grands pas, tout seul et triste, je parcourais le trottoir,

Je sentis le fil d'une peine du côté du palpitant

Qui s'obstinait furtivement à me taillader le cœur.

En guenilles pitoyables une pauvre mendigote

Sanglotant son infortune, elle s'est approchée de moi,

En jetant quelques piécettes à la vieille miséreuse

Je vis son visage honteux que de ses mains elle cachait.

 

La vieille arcade, encoignure de sa vie,

J'l'ai trouvée vieille et perdue

Comme une image fatale.

Car l'infortune lui a joué un mauvais tour,

Son destin s'est retour, la vieillesse l'a démolie.

Ô vieille arcade, si tu savais quelle douleur !

 

Je l'ai vue dans sa jeunesse qui brodait des fantaisies

Avec ses rêves de grandeur et ses bringues au champagne.

La pauvrette ! Qui aurait cru à une telle fin de vie,

Et la pathétique aune humiliante qu'on lui donne.

J'n'ai pas pu rester près d'elle, vieille arcade, tu imagines,

Une copine d'autrefois, la douleur que j'ai sentie !

Ce qui hier était grandeur aujourd'hui n'était que ruines,

Je n'ai pas pu retenir quelques larmes obstinées.

 

Traduction-adaptation française par Léon Lévy-Bencheton - Tous droits réservés © 2021 

Nota Bene : Les syllabes en gras indiquent les temps forts du chant.

Pour les besoins du respect du rythme qui permet de chanter la version française, quelques choix délicats ont été nécessaires,

difficultés qui s'ajoutent à celles de la traduction proprement dite, en particulier du lunfardo mais aussi de certaines figures stylistiques.

Ceci est la version au 10 janvier 2021, qui pourra évoluer dans le cadre de mon travail sur les paroles du tango.

 

 

 
 

 

 

   

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Commentaires: 2
  • #1

    LLB (samedi, 29 mai 2021 14:47)

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  • #2

    LLB (samedi, 29 mai 2021 14:55)

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