Mañana zarpa un barco (1942 H. Manzi - L. Demare)

Superbe texte que nous dansons souvent, où Homero Manzi, sur une musique de Lucio Demare, nous chante la relation touchante et pas toujours triviale entre ces marins déracinés et les filles perdues des bordels du Riachuelo. (Traductio-adaptation qui respecte le rythme, donc "chantage" en français).

Interprétation de Juan Carlos Miranda avec l'orchestre du compositeur.

Interprétation de Roberto Rufino avec l'orchestre de Di Sarli.

Interprétation du texte complet par Hector Maure.

 

Riberas que no cambian tocamos al anclar.

Cien puertos nos regalan la música del mar.

Muchachas de ojos tristes nos vienen a esperar

y el gusto de las copas parece siempre igual.

Tan sólo aquí en tu puerto se alegra el corazón,

Riachuelo donde sangra la voz del bandoneón.

Bailemos hasta el eco del último compás,

mañana zarpa un barco, tal vez no vuelva más.

 

Qué bien se baila

sobre la tierra firme.

Mañana al alba

tenemos que zarpar.

La noche es larga,

no quiero que estés triste,

Muchacha, vamos...

no sé por qué llorás.

Diré tu nombre

cuando me encuentre lejos,

Tendré un recuerdo

para contarle al mar.

La noche es larga,

no quiero que estés triste.

Muchacha, vamos...

no sé por qué llorás.

 

Dos meses en un barco viajó mi corazón,

Dos meses añorando la voz del bandoneón.

El tango es puerto amigo donde ancla la ilusión,

Al ritmo de su danza se hamaca la emoción.

De noche, con la luna, soñando sobre el mar,

el ritmo de las olas me miente su compás.

Bailemos este tango, no quiero recordar.

Mañana zarpa un barco, tal vez no vuelva más.

 

Rivages immuables lorsque nous accostons,

Cent ports qui nous apportent la musique de la mer.

Ces filles aux yeux tristes qui viennent nous attendre

Et le goût de nos verres semble toujours pareil.

Il n'y a que dans ton port que le cœur se réjouit,

Riachuelo où s'égrène la voix du bandonéon.

Dansons jusqu'à l'écho de la dernière mesure,

Demain part un bateau, qui sait s'il reviendra.

 

Qu'est-ce qu'on danse bien

Sur cette terre ferme

Demain à l'aube

Nous devons lever l'ancre.

La nuit est longue,

Je n'veux pas te voir triste,

Allons…jeune fille

Dis-moi pourquoi tu pleures.

J'dirai ton nom

Quand je serai très loin

Un souvenir,

À raconter à la mer.

La nuit est longue,

Je n'veux pas te voir triste,

Allons…jeune fille

Dis-moi pourquoi tu pleures.

 

Deux mois sur un bateau mon cœur a voyagé,

Deux mois que je languis la voix du bandonéon.

Le tango, port ami où s'ancre notre espoir,

Au rythme de sa danse l'émotion est bercée.

La nuit, avec la lune, je rêve sur la mer,

Et le rythme des vagues m'évoque sa cadence.

Et dansons ce tango, je ne veux pas penser,

Demain le bateau part, qui sait s'il reviendra.

 

Adaptation française par Léon Lévy-Bencheton

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