"Pero yo sé" (Azucena Maizani - 1928)

Azucena Maizani, chanteuse emblématique, écrivait aussi des chansons (voir article éponyme dans Todotango : http://www.todotango.com/creadores/ficha/164/Azucena-Maizani).

Voici un très beau tango que l'on danse souvent avec l'interprétation d'Angel Vargas et son orchestre, dont elle a écrit les paroles et la musique, et dont on peut écouter sa propre interprétation : https://youtu.be/3QYEWhdQ2LU.

 

En voici les paroles (cf Todotango), et ma traduction. 

 

Pero Yo sé (Mais moi je sais)

1928 Azucena Maizani (Paroles et musique * Letras y música)

 

Llegando la noche

recién te levantas

y sales ufano

a buscar un beguén.

Lucís con orgullo

tu estampa elegante

sentado muy muelle

en tu regia baqué.

Paseás por Corrientes,

paseas por Florida,

te das una vida

mejor que un pachá.

De regios programas

tenés a montones...

Con clase y dinero

de todo tendrás.

 

Pero yo sé que metido

vivís penando un querer,

que querés hallar olvido

cambiando tanta mujer...

Yo sé que en las madrugadas,

cuando las farras dejás,

sentís tu pecho oprimido

por un recuerdo querido

y te pones a llorar.

 

Con tanta aventura,

con toda tu andanza,

llevaste tu vida

tan sólo al placer.

Con todo el dinero

que siempre has tenido

todos tus caprichos

lograste vencer.

 

Pensar que ese brillo

que fácil ostentas

no sabe la gente

que es puro disfraz.

Tu orgullo de necio

muy bien los engaña...

No quieres que nadie

lo sepa jamás.

A la nuit tombée

Depuis peu levé

Tu sors arrogant

Cherchant une frangine.

Tu affiches orgueilleux

Ton look élégant

Assis nonchalant

Dans ta belle bagnole.

Tu flânes dans Corrientes

Tu flânes dans Florida,

Tu te payes une vie

Bien mieux qu'un pacha.

Des rencards royaux

Tu en as un paquet…

Allure et argent

Tu peux tout t'payer.

 

Mais moi je sais qu'au fond

Tu vis une douleur d'amour,

Que tu cherches à oublier

En passant d'une femme à l'autre…

Je sais qu'au petit matin,

Quand tu quittes la bringue,

Tu sens ton cœur oppressé

Par un souvenir aimé

Et tu te mets à pleurer.

 

Et tant d'aventure

Et toute ton errance,

Tu as mené ta vie

Pour le seul plaisir.

Avec tout l'argent

Que tu as toujours eu

Tu as pu satisfaire

Toutes tes envies.

 

Et dire que ce lustre

Que tu affiches à l'aise

Les gens ne l'savent pas

Ce n'est qu'une façade,

Ton orgueil buté

Leur donne bien le change…

Tu veux que personne

Jamais ne le sache.

 

Traduction   Léon Lévy-Bencheton © 2019

 

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