Adios Nonino : paroles (letras) de Eladia Blázquez

 

 

Nous connaissons tous cette œuvre majeure de Piazzolla, qu'il considérait comme le summum de son art, mais qui savait que Eladia Blazquez avait écrit un texte émouvant pour cette musique ?

 

Todos conocemos esta obra mayor de Piazzolla, que él consideraba como el súmmum de su arte, pero ¿quién sabía que Eladia Blázquez había escrito un texto conmovedor para esta música?

 

 

ADIOS NONINO

Composé par Piazzolla en 1959 suite à la mort de son père « Nonino »

Paroles écrites plus tard (date ?) par Eladia Blazquez

 

 

Desde una estrella al titilar...

Me hará señales de acudir,

por una luz de eternidad

cuando me llame, voy a ir.

A preguntarle, por ese niño

que con su muerte, lo perdí,

que con "Nonino" se me fue...

Cuando me diga, ven aquí...

Renaceré... Porque...

 

¡Soy...! la raíz, del país

que amasó con su arcilla.

¡Soy...! Sangre y piel, del "tano" aquel,

que me dio su semilla.

Adiós "Nonino".. que largo sin vos,

será el camino.

¡Dolor, tristeza, la mesa y el pan...!

Y mi adiós.. ¡Ay! Mi adiós,

a tu amor, tu tabaco, tu vino.

¿Quién..? Sin piedad, me robó la mitad,

al llevarte "Nonino"...

Tal vez un día, yo también mirando atrás...

 Como vos, diga adiós ¡No va más..!

 

Recitado:

Y hoy mi viejo "Nonino" es una planta.

Es la luz, es el viento y es el río...

Este torrente mío lo suplanta,

prolongando en mi ser, su desafío.

Me sucedo en su sangre, lo adivino.

Y presiento en mi voz, su propio eco.

Esta voz que una vez, me sonó a hueco

cuando le dije adiós Adiós "Nonino".

 

¡Soy...! La raíz, del país

que amasó con su arcilla...

¡Soy...! Sangre y piel,

del "tano" aquel,

que me dio su semilla.

Adiós "Nonino"... Dejaste tu sol,

en mi destino.

Tu ardor sin miedo, tu credo de amor.

Y ese afán... ¡Ay...! Tu afán

por sembrar de esperanza el camino.

Soy tu panal y esta gota de sal,

que hoy te llora "Nonino".

Tal vez el día que se corte mi piolín,

te veré y sabré... Que no hay fin.

Depuis une étoile qui scintille…

Il me fera signe d’arriver,

Par une lumière d’éternité

Quand il appellera je vais aller.

L’interroger sur cet enfant,

Que par sa mort j’ai perdu,

Qui avec « Nonino » m’a quitté…

Quand il me dira viens ici…

Je renaîtrai…Parce que…

 

Je suis…! la racine, du pays

Qui a pétri de son argile.

Je suis… ! Sang et peau, de ce « rital »-là,

Qui m'a donné sa semence.

Adieu « Nonino » …, qu’il sera long

le chemin sans toi.

Douleur, tristesse, la table et le pain… !

Et mon adieu… ! Aïe ! mon adieu,

À ton amour, ton tabac, ton vin.

Qui, sans pitié, m’a volé la moitié,

En t’emportant « Nonino »… ?

Peut-être un jour, moi aussi regardant derrière…

Comme toi, je dirai adieu ! Ça ne va plus !

 

Récité :

Et aujourd’hui mon père « Nonino » est une plante.

Il est la lumière, il est le vent et la rivière…

Ce torrent qui est en moi le supplante,

Prolongeant dans mon être son défi.

Je me succède dans son sang, je le devine.

Et pressens dans ma voix son propre écho.

Cette voix qui, une fois, m’a sonné creux

Quand je lui ai dit adieu Adieu « Nonino ».

 

Je suis… ! la racine, du pays

Qui a pétri de son argile.

Je suis… ! Sang et peau,

de ce « rital »-là,

Qui m'a donné sa semence.

Adieu « Nonino » … Tu as laissé ton soleil,

Dans mon destin.

Ton ardeur sans peur, ton credo d’amour,

Et cette obstination…Aïe… ! Ton obstination

A semer d’espoir le chemin.

Je suis ton alvéole de ruche et cette goutte de sel

qui aujourd’hui te pleure « Nonino ».

Peut-être le jour où je casserai ma pipe

Je te verrai et saurai…Qu’il n’y a pas de fin.

 

Traduction   Léon Lévy-Bencheton © 2017

Tous droits de reproduction réservés

 

 

 

Chanté par :

·       Eladia Blazquez 

·       Mariana Avena  accompagnée par le pianiste Leonardo Marconi

 

Interprétations instrumentales :

·       Piazzolla et son quintette

·       Daniel Binelli & Eduardo Isaac 

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