Milongas "reas" comiques (bilingue)

                                            

Lors de notre milonga du 1er août, où Sandrine Navarro assurait le cours et la programmation musicale, le thème de la milonga était d’actualité : article « La milonga - des payadores aux danseurs urbains » sur FB-ACTANGO et sur le site web, cours de milonga avant le bal.

 

A cette occasion Sandrine a passé des milongas qu’on n’entend pas souvent, et en particulier des milongas « reas » (« canailles ») burlesques (qui ont d’ailleurs fait beaucoup rire Carmen Aguiar qui les dansait avec moi), interprétées par Alfredo del Rio.

 

Par ailleurs, elle a passé aussi une superbe version dansable de « Los ejes de mi carreta », celle de Aníbal Troilo avec Edmundo Rivero, dont la voix rappelle ici celle d’Atahualpa Yupanqui.

On notera que Yupanqui, Troilo et Rivero étaient de la même génération, nés respectivement en 1908, 1914 et 1911.

 

Suivez ces liens pour écouter les milongas :

Ci-dessous les paroles des deux premières, avec une traduction basique en Français.

En nuestra milonga del 1 de agosto, donde Sandrine Navarro se encargaba de la clase y de la música, el tema de la milonga era actual : artículo “La milonga : de los payadores a los bailarines urbanos” en Facebook-ACTANGO y en el sitio web ACTANGO, clase de milonga antes del baile.

En esa ocasión, Sandrine puso milongas que se escuchan muy poco, especialmente milongas “reas” cómicas (que le provocaron mucha risa a Carmen Aguiar que las bailaba conmigo), interpretadas por Alfredo del Rio.

 

Por otra parte, también puso una linda versión de “Los ejes de mi carreta”, la de Aníbal Troilo con Edmundo Rivero, cuya voz se parece aquí a la de Atahualpa Yupanqui.

 Observemos que Yupanqui, Troilo y Rivero son de la misma generación, nacidos respectivamente en 1908, 1914 y 1911.

 

Pinchen estos enlaces para escuchar las milongas :

A continuación las letras de las dos primeras, con una traducción básica en Francés.

 

QUE FAMILIA!

Yo me casé en mala hora

con la hija de mi hermano

yo era el tío Luciano

ella mi sobrina Dora

Apenas fue mi señora tenía

tenía que armarse el lío

yo era el marido y el tío

mi sobrina, mi mujer

y mi hermano, sin querer,

pasaba a ser suegro mío.

 

Qué laberinto, compadre!

Qué familia complicada!!!

 

Mi mujer es la cuñada

la cuñada de su padre

y menos mal que a la madre

la tierra le dio licencia

salvándose con su ausencia

como yo, de enloquecer

cuando dijo mi mujer

que venga doña Prudencia

 

Me dijo doña Prudencia

Don Luciano, usted ya es padre

yo agradecí a la comadre

que enredaba mi existencia

más tarde, con mi conciencia

gritaba con desconsuelo

soy padre, soy tío-abuelo!

y mi esposa, válgame,

madre y prima del bebé

si es un castigo del cielo!

 

Por cada año que pasa

nace un nuevo descendiente

ya somos cerca de veinte

con un nieto que se casa

y en este lío sin tasa

me paso la noche en vela

y al fin, de mi parentela,

yo no se que vengo a ser

si el hijo, si el hijo de mi mujer

o mi mujer es mi abuela!.

QUELLE FAMILLE !

Je me suis marié au mauvais moment

Avec la fille de mon frère

J’étais l’oncle Luciano

Elle ma nièce Dora

Dès qu’elle fut mon épouse

L’embrouille était inévitable

J’étais le mari et l’oncle

Ma nièce, mon épouse

Et mon frère, malgré lui,

Devenait mon beau-père.

 

Quel casse-tête camarade !

Quelle famille compliquée !

 

Ma femme est la belle-sœur

La belle sœur de son père

Et heureusement que la mère

a quitté cette terre

Echappant par son absence

De devenir folle comme moi

Quand ma femme demanda

Qu’on fasse venir la mère Prudencia

 

La mère Prudencia me dit

Don Luciano, maintenant vous êtes père

Je remerciai la sage-femme

Qui embrouillait mon existence

Plus tard, devenu lucide

Je criais inconsolable

Je suis père, je suis grand-oncle

Et mon épouse, Dieu merci,

Mère et cousine du bébé

Quel punition divine !

 

Chaque année qui passe

Naît un nouveau descendant

Nous sommes déjà près de vingt

Avec un petit-fils qui se marie

Et dans cette embrouille sans fin

Je passe la nuit éveillé

Et à la fin, de ma parentèle

Je ne sais plus qui je suis

Le fils, le fils de ma femme

Ou ma femme est ma grand-mère.

 

CORREO SENTIMENTAL

Busco una viuda bacana, sin importarme su estado

Con un pisito amueblado y en el banco, mucha guita,

 

Y que pase la cuentita a nombre de un servidor,

Por ahí, con el nuevo amor, entra a jugar a la guerra

Y se planta bajo tierra con el marido anterior.

 

 Yo soy un hombre morocho, con unos ojos verdosos,

Cabello enredao, buen mozo, recién tengo treinta y siete,

Pa´ el amor, inteligente, también para la mujer,

Porque en cosas del querer, yo sé ofrecer la ternura

Y entregarme con dulzura para rendirme a sus pies.

 

 

Tengo salud para rato, duermo diez horas por día,

Un bañito de agua fría y desayuno completo,

A las doce, buen almuerzo y después a descansar

Porque eso de trabajar con el estómago lleno,

Me batieron que no es bueno y hasta me puedo enfermar.

 

 

Si alguien está interesada y quiere formar el nido

Yo le brindo el apellido en una forma galante,

Contestar: Poste Restante, casilla cuarenta y dos,

A nombre de un soñador, para casarse al instante

Con una viuda vacante que esté huérfana de amor.

 

COURRIER DU COEUR

Je cherche une veuve friquée, peu importe son état

Avec un petit appartement meublé, et beaucoup de pognon à la banque

Et qu’elle mette le compte au nom de votre serviteur

Là, avec le nouvel amour, elle entre dans le jeu de la guerre

Et se plante sous la terre avec son ancien mari

 

Je suis un homme basané, avec des yeux verdâtres,

Cheveux bouclés, beau garçon, je viens d’avoir trente-sept ans,

Je m’y connais en amour, et aussi en femmes,

Et en la matière, je sais donner la tendresse,

Et me livrer avec douceur pour me mettre à ses pieds

 

J’ai de la santé à revendre, je dors dix heures par jour,

Un petit bain d’eau froide et un petit-déjeuner complet,

A midi, un bon déjeuner et ensuite la sieste

Car travailler avec l’estomac plein,

On m’a dit que ce n’est pas bon et même que ça pourrait me rendre malade

 

S’il y en a une que ça intéresse et qui veut fonder un foyer

Je lui offre mon patronyme de manière galante

Répondre : poste restante, boîte postale quarante-deux

Au nom d’un rêveur, pour se marier sans délai

Avec une veuve disponible et orpheline de l’amour.

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