Thème : "PACIENCIA"

PACIENCIA

Tango – 1937 – Musique : Juan d'Arienzo – Paroles : Francisco Gorrindo

 

La musique de ce tango célèbre et très beau, qui est tant dansé dans les milongas, a été composée par Juan d'Arienzo et, malgré son rythme rapide et saccadé, elle est assez émouvante.

En revanche, les paroles de Francisco Gorrindo, auteur peu connu, sont très loin de la poésie de Manzi, de Castillo ou Cadícamo, de la force d'un Discépolo, et de tant d'autres.

Cependant, grâce à la beauté de la musique, il était émouvant de le voir dansé par des artistes sensibles comme Sandra Messina et Ricardo Calvo dans notre milonga Tango Barge mardi 6 juin.

 

La música de este tango famoso y muy lindo, que tanto se baila en las milongas, fue compuesta por Juan d'Arienzo y, a pesar de su compás rápido y entrecortado , es bastante emocionante.

En cambio la letra, de Francisco Gorrindo, autor poco conocido, quedan muy lejos de la poesía de los Manzi, Castillo o Cadícamo, de la fuerza de un Discépolo, y de tantos más.

Sin embargo, con la ayuda de la hermosa música, era conmovedor verlo bailado por artistas sensibles como Sandra Messina y Ricardo Calvo en nuestra milonga Tango Barge el martes 6 de junio. 

 

Anoche, de nuevo te vieron mis ojos;

anoche, de nuevo te tuve a mi lao.

¡Pa qué te habré visto si, después de todo,

fuimos dos extraños mirando el pasao!

Ni vos sos la misma, ni yo soy el mismo.. .

¡Los años! ... ¡La vida!... ¡Quién sabe lo qué!...

De una vez por todas mejor la franqueza:

yo y vos no podemos volver al ayer.

 

Paciencia...

La vida es así.

Quisimos juntarnos por puro egoísmo

y el mismo egoísmo nos muestra distintos.

¿Para qué fingir?

Paciencia...

La vida es así.

Ninguno es culpable, si es que hay una culpa.

Por eso, la mano que te di en silencio

no tembló al partir.

 

Haremos de cuenta que todo fue un sueño,

que fue una mentira habernos buscao;

así, buenamente, nos queda el consuelo

de seguir creyendo que no hemos cambiao.

Yo tengo un retrato de aquellos veinte años

cuando eras del barrio el sol familiar.

Quiero verte siempre linda como entonces:

lo que pasó anoche fue un sueño no más.

 

Hier soir encore mes yeux t'ont revue;

hier soir, encore, tu étais à mes côtés.

Pourquoi t'ai-je revue si, après tout,

nous étions deux inconnus regardant le passé

Tu n'es plus la même,  je ne suis plus le même.

Les années!... La vie!... Qui sait quoi !...

Une bonne fois pour toutes,  soyons francs :

moi et toi ne pouvons pas revenir en arrière.

 

Résignons-nous...

La vie est ainsi.

Nous avons voulu nous unir par pur égoïsme et le même égoïsme nous montre différents.

Pourquoi feindre ?

Résignons-nous...

La vie est ainsi.

Personne n'est coupable, s'il y avait une faute.

Aussi, la main que je t'ai donnée en silence n'a pas tremblé en partant.

 

Faisons comme si tout avait été un rêve,

Que nous ne nous serions jamais cherchés;

ainsi, simplement, il nous reste la consolation

de croire encore que nous n'avons pas changé.

J'ai une photo de nos vingt ans

quand tu étais le soleil du quartier

Je veux te voir toujours belle comme alors :

ce qui s'est passé hier soir ne fut qu'un rêve.

 

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